
J'étais persuadée que 1'54 était un film qui traitait majoritairement de l'athlétisme, du dépassement de soi et de la compétition en générale, le tout sur fond de rivalités lycéennes. Or, c'est totalement l'inverse, un drame adolescent sur le harcèlement scolaire avec quelques passages de course. Oui, je suis allée voir ce film en me fourvoyant sur le pitch de départ. La surprise aurait pu être bonne, malheureusement le film comporte pas mal de points bancals.
Le harcèlement scolaire est un sujet dont on parle de plus en plus et qui commence à être pas mal traité un peu partout, sur grand ou petit écran. Il est donc très facile de tomber dans le cliché. Et malheureusement je trouve que ce film a plongé a tête dedans. Ou plus précisément, le traitement de ce thème manque de finesse. L'exposition est un peu longue. Par certains moments j'étais perdue, je n'arrivais pas à savoir où le réalisateur voulait en venir. Puis petit à petit la chute devenait évidente, trop attendue, ce qui m'a complètement refroidie. Bam, j'ai décroché et j'ai regardé la fin du film sans ciller.
D'une manière générale, le scénario est mal goupillé. Des passages sont trop longs, d'autres trop rapides. Toute la dimension autour de la course est reléguée au second plan, et au final n'apporte pas grand chose au sujet. Il y avait un super travelling durant la course fatidique qui a été coupé selon moi beaucoup trop tôt. C'est dommage. Je ne sais pas exactement ce qu'il aurait fallu faire pour rendre l'histoire plus crédible et plus prenante, mais il manque quelque chose, ou bien il y a trop d'éléments justement. Normalement avec ce genre de long-métrages, tu es censé∙e sortir perturbé∙e, te poser des questions, voire même être mal. Certes, ce qu'il se passe est difficile, mais le film n'arrive pas à te prendre aux tripes tel qu'il aurait du. Le film manque d'une montée en tension franche, un sprint, une envolée, afin que la chute soit réellement brutale.
*Je me permets de faire un petit aparté sur la performance d'Antoine Olivier Pignon. J'ai été bouleversée par Mommy. Ce film m'ayant beaucoup marquée, j'avais donc peur de ne pas réussir à me détacher du personnage de Steve. Or la dissociation se fait ici très facilement, ce qui pour le coup n'est pas mal.*
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Est-ce que toi aussi tu as vu 1'54'' ? Est-ce que tu as eu des expériences cinématographiques foirées dans le même genre ? C'est le printemps du cinéma alors profites-en pour aller faire un tour dans les salles obscures !
La bise ❤︎
La BA ne m'a pas trop attirée. Si j'y étais allée ça aurait plus été pour l'acteur de MOMMY. Mais j'ai tellement de retard ciné que je m'en passerai :)
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